En octobre 2017, une série d’attaques insurgées dans la province de Cabo Delgado, au nord du Mozambique, a déclenché un conflit qui a déplacé plus de 600 000 personnes. Les Franciscains ont initialement réagi à la crise en mettant en place des structures de soutien pour les vagues de personnes déplacées à l’intérieur du pays (PDI), en essayant de remédier au manque de nourriture, d’eau, de logement, d’éducation et de prévenir les traumatismes chez ceux qui fuyaient la violence.
Depuis lors, les combats entre les forces mozambicaines mal entraînées et les insurgés se sont transformés en un conflit prolongé de faible intensité dont la fin n’est pas près d’être en vue. Outre les attaques sporadiques perpétrées par les insurgés contre les communautés, le nombre croissant de violations des droits humains commises par les forces gouvernementales sans aucune responsabilité a brisé la confiance de ceux qu’elles sont censées protéger. Le conflit est alimenté non seulement par la présence de gaz naturel, de pétrole et d’autres ressources naturelles, mais aussi par un changement dans la dynamique locale, où les communautés ne tirent aucun bénéfice économique des activités des transnationales. Au contraire, les artisans locaux ont été chassés de leurs activités habituelles, ce qui a encore accru les tensions dans une province longtemps marginalisée sur les plans politique, social et économique.
Franciscans International s’est récemment rendu au Mozambique où nous avons visité le camp de déplacés internes de Corane et rencontré des dirigeants communautaires, des représentants de la société civile et d’autres parties prenantes. Nous avons également profité de l’occasion pour organiser un atelier sur les droits humains en vue de l’Examen périodique universel (EPU) du Mozambique. Réunissant différentes branches de la famille franciscaine, la formation a couvert un large éventail de questions, notamment la documentation et les stratégies visant à renforcer les réseaux existants et à répondre à l’évolution du rôle des franciscains face au conflit.



Depuis la dernière visite de FI en 2022, le rétrécissement de l’espace civique au Mozambique a gravement entravé la surveillance et les rapports indépendants, les médias étant interdits de visite à Cabo Delgado. La présence limitée des institutions gouvernementales, y compris le pouvoir judiciaire, en raison du conflit, entrave encore davantage l’accès à des informations fiables. Dans un contexte de diminution de l’aide humanitaire internationale, les franciscains et d’autres réseaux religieux sont parmi les rares à pouvoir apporter leur soutien et documenter les violations des droits humains.
Au cours des prochains mois, FI travaillera en étroite collaboration avec les frères et sœurs franciscains du Mozambique qui préparent une soumission pour l’EPU, un mécanisme des Nations unies qui examine à tour de rôle le bilan de tous les États membres en matière de droits humains. Leur rapport comprendra des observations et des recommandations clés sur les entreprises et les droits humains, la situation des personnes déplacées à l’intérieur du pays et la situation sécuritaire à Cabo Delgado. FI prépare également un nouveau rapport sur la situation, qui devrait être publié à la fin de 2025.
Il s’agit d’une traduction automatique. Nous nous excusons pour les erreurs qui auraient pu en résulter. En cas de divergence, la version anglaise fait foi.